Ambuscalsie


Ambiance musicale poésie !

De la musique presque inconnue

  



----  De la poésie + et/ou - connue du 20ème siècle  ----



Geneviève D'Hoop / Creuser la soif (1982)
"dans cette marée de vie
où je te cherche
les mots sont invalides

j'ai peur du jour
où je me coucherai sur ton sommeil" 


Michèle Bazin / Je ne serai plus jamais la même (1981)
"...D'ANXIETE

Atteins-moi,
J'ai besoin de douceur et de tendresse.
Apaise-moi,
Au lieu de m'inquiéter.
Ne me fais pas mal,
Tranquillement, je dénude mon âme.
Viens,
Tu me manques
Tellement.

Vas-tu me manquer toute ma vie ?...   "


Anne Chesnaie / Le paysage et l'âme (1966-69 - 1978)
"Voici des phrases suspendues
Comme cette vie "inachevée"
Où la mort ne peut être un point

Le temps est ainsi fait
Pareil à la fontaine
Que tout ce qui se mire au miroir
Se découvre nomade" 
"Je vie Je voix
Je bute Je boîte
Je m'erre"
"Traversée par des voix
Je reste en rade"


"Chaque nuit je te retrouve, je peux vivre et mourir,
me perdre et revenir
Je suis dans ma mémoire à m’enivrer
m'étourdir de souvenirs." 


Marie-Claire Blais / Pays Voilés - Existences ( 1967)
"La Folie
Ils l'ont mise un peu à l'écart
Dans le désordre humide et doux
De la maison d'hiver,
Elle n'est pas triste
Auprès des plantes et des roses,
Ne croyez pas qu'elle pleure...
Lentement, elle repose
Dans une forêt languissante au seuil du monde
Son front est assoupi
Sous les feuilles bruissantes et chaudes
Qui le couronnent,
Elle dort à peine, elle respire encore,
De fines sources coulent entre ses lèvres somnolentes,
Elle appelle parfois
Lorsqu'elle entend des pas
Puis oublie aussitôt
Parmi les roses et les plantes..." 


"Tu me plais
Comme un nuage
Comme une goutte de pluie
Comme une saveur amère
Comme une souffrance d'assouvissement
serrée bien fort
sur mon corps..."


Nicole Brossard / Au présent des veines (1999)
"Mots amovibles dit-on
en ce bas-monde remuant
le bel algèbre
nos lèvres b(rêves)" 


Marie-Claire Bancquart / Mémoire d'abolie (1978) 
"Nuit
Visage d'annulée,
Plaie d'annulée,
creux,
odeur de corps.
De ce rêve
Ne se réveillera.
Les choses
Prennent nom là-dedans."


"Plus souvent au matin
J'accède à marée basse à la plate-forme de vie
Mes univers se rassemblent
Réparé reconstruit
Je me replante
Je touche des parois
Je me lie aux visages
Je baise le sol reconnu
Exister m'est propice."


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